Malgré une hausse de son chiffre d'affaires de 13 % en 2023, à hauteur de 13,24 milliards d'euros, le numéro un mondial du streaming musical a enregistré une perte nette de 532 millions d’euros.
D'aucun m'a signifié par e-mail qu'il jugeait le titre de mon article sur les résultats annuels de Spotify "sensationnaliste" et que je n'ai pas su voir le côté à moitié plein du verre, ce à quoi j'ai répondu :
"Spotify n'a pas attendu mon titre "sensationnaliste" pour lancer des plans sociaux.
Les pertes nettes de Spotify ne sont d'ailleurs jamais mises en avant dans les key insights communiqués à la presse et aux investisseurs. Il faut aller chercher l'info dans les Consolidated statement of operations.
Je trouve d'ailleurs moins factuel le titre des Echos, qui dit que Spotify se rapproche de la rentabilité, ce qui relève de l'hallucination.
Lors du conference call, Ek a expliqué que la stratégie est de jouer alternativement sur la croissance (du CA, du nombre d'abonnés, des MAU, etc) et sur la monétisation de cette croissance. On attend de voir le résultat du second volet de cette stratégie.
A noter que l'essentiel des pertes nettes de 2023 a été enregistré sur Q4 (270 M€ sur 532), dont "€139 million in charges related to efficiency efforts", ce que j'ai du mal a considérer comme un investissement.
Enfin, tu noteras que lorsque Spotify fait des bénéfices (65 M€ sur Q3 2023), c'est ce sur quoi je titre (Spotify fleurte avec la rentabilité, 26/10/2023), ce qui ne les a pas empêchés de tailler dans leurs effectifs quelques semaines plus tard.
Cela dit, les boursicoteurs semblent avoir vu le même verre à moitié plein que toi (+ 7 dollars hier par rapport à lundi)."
Ils n'en donnent aucun pour l'instant. C'est manifestement dans la musique que le coût des revenus de Spotify est le plus élevé, la diversification des contenus (aux audiobooks et aux podcasts) étant manisfestement une des pistes de rentabilité suivies. Le ciblage des superfans en est une autre (vente de billets de concert, de merchandising...), de même que la croissance de leur CA publicitaire, notamment sur les podcats. Spotify ne reverse plus aujourd'hui "que" 67 % de son CA global à la musique et améliore progressivement sa marge brute, qui reste cependant encore insuffisante. Leur résultat net peut être par ailleurs impacté par des investissements et des coûts financiers ponctuels.
D'aucun m'a signifié par e-mail qu'il jugeait le titre de mon article sur les résultats annuels de Spotify "sensationnaliste" et que je n'ai pas su voir le côté à moitié plein du verre, ce à quoi j'ai répondu :
"Spotify n'a pas attendu mon titre "sensationnaliste" pour lancer des plans sociaux.
Les pertes nettes de Spotify ne sont d'ailleurs jamais mises en avant dans les key insights communiqués à la presse et aux investisseurs. Il faut aller chercher l'info dans les Consolidated statement of operations.
Je trouve d'ailleurs moins factuel le titre des Echos, qui dit que Spotify se rapproche de la rentabilité, ce qui relève de l'hallucination.
Lors du conference call, Ek a expliqué que la stratégie est de jouer alternativement sur la croissance (du CA, du nombre d'abonnés, des MAU, etc) et sur la monétisation de cette croissance. On attend de voir le résultat du second volet de cette stratégie.
A noter que l'essentiel des pertes nettes de 2023 a été enregistré sur Q4 (270 M€ sur 532), dont "€139 million in charges related to efficiency efforts", ce que j'ai du mal a considérer comme un investissement.
Enfin, tu noteras que lorsque Spotify fait des bénéfices (65 M€ sur Q3 2023), c'est ce sur quoi je titre (Spotify fleurte avec la rentabilité, 26/10/2023), ce qui ne les a pas empêchés de tailler dans leurs effectifs quelques semaines plus tard.
Cela dit, les boursicoteurs semblent avoir vu le même verre à moitié plein que toi (+ 7 dollars hier par rapport à lundi)."
Merci pour cet éclaircissement, on a une idée de la part de Spotify d’un horizon de rentabilité ?
Ils n'en donnent aucun pour l'instant. C'est manifestement dans la musique que le coût des revenus de Spotify est le plus élevé, la diversification des contenus (aux audiobooks et aux podcasts) étant manisfestement une des pistes de rentabilité suivies. Le ciblage des superfans en est une autre (vente de billets de concert, de merchandising...), de même que la croissance de leur CA publicitaire, notamment sur les podcats. Spotify ne reverse plus aujourd'hui "que" 67 % de son CA global à la musique et améliore progressivement sa marge brute, qui reste cependant encore insuffisante. Leur résultat net peut être par ailleurs impacté par des investissements et des coûts financiers ponctuels.