Le revenu pour 1000 écoutes des artistes indés en baisse

Malgré l’augmentation des prix de l’abonnement, le revenu moyen par écoute est en baisse pour les artistes indés anglais et américains, révèle un rapport de la start-up de fintech musicale Duetti.

Rares sont les acteurs de l’industrie musicale pouvant accéder à des jeux de données multi-artistes, multi-plateformes et multi-territoires. Fondée en 2022 par Lior Tibon, ancien COO de Tidal, et Christopher Nolte, qui fut chargé de l’acquisition des contenus chez Tidal puis chez Apple Music, la startup de fintech musicale américaine Duetti - qui s’est spécialisée dans le rachat de droits musicaux d’artistes indépendants et dans l’optimisation de leur monétisation sur les plateformes de streaming et sur les réseaux sociaux¹- jouit de ce privilège.

C’est ce qui lui a permis de publier un premier rapport annuel sur l’évolution de l’économie de la musique pour les artistes indépendants anglais et américains en 2023², sur la base des données qu’elle collecte sur les performances de leurs catalogues, auprès d’une multitude de sources dont les principales plateformes de streming. Premier constat : malgré l’augmentation des prix de l’abonnement (par Apple et Amazon en 2022 ; Spotify et Youtube en 2023), leur revenu moyen par écoute s’affiche à la baisse.

Il faut désormais enregistrer 1000 écoutes pour générer 2,95 dollars de droits (- 2 % par rapport à l’an dernier), en moyenne et toutes plateformes et territoires confondus. 1000 écoutes généraient 3 dollars en 2022 et 3,27 dollars en 2021. Sur cette base, Duetti calcule qu’un artiste indépendant détenant la totalité des droits de sa musique, hors coûts de distribution, doit aujourd’hui enregistrer 5 millions d’écoutes par an pour dégager un revenu minimum de 15 000 dollars avec le streaming.

La faute à Spotify