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Universal Music met la main sur les droits master et d’édition de Frank Zappa
Le nombre d’écoutes de la musique de Frank Zappa sur les plateformes de streaming connaît chaque année une croissance à deux chiffres, selon la maison de disques. L’artiste a sorti plus de 60 albums.
Le numéro un mondial de la musique enregistrée Universal Music s’est porté acquéreur des droits masters, d’édition et des archives cinématographiques de l’auteur-compositeur et guitariste virtuose Franck Zappa, ainsi que de toutes les archives (enregistrements, disques, films, bandes audio et autres) entreposés par ses héritiers dans un espace de stockage baptisé The Vault.
Frank Zappa a enregistré la quasi-totalité de ses sessions, répétitions, performances en direct et même ses jams occasionnels dans une variété de formats audio et vidéo tout au long de sa vie, rappelle la maison de disques, qui met là la main sur un précieux trésor. Le deal, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte également sur le nom et l’image de l’artiste.
Le nombre d’écoutes de la musique de Frank Zappa sur les plateformes de streaming connaît chaque année une croissance à deux chiffres indique Universal Music. L’artiste a sorti plus de 60 albums, si l’on considère ses nombreux disques live et posthumes, de Freak Out (1966) à One Size Fitz All (1975), de Hot Rats (1969) à Apostrophe (1974), ou encore Zoot Allures (1976), Sheik Yerbouti et Joe’s Garage 1, 2 et 3 (1979), sans oublier l’incontournable double album live Zappa in New York (1978), pour n’en citer que quelques uns parus de son vivant.
Totem musical
Du doo-wop au rock progressif, du classique (celui du XXième siècle, avec Varèse et Stravinsky) au jazz-rock et jusqu’à la musique contemporaine - dont il fut le premier à introduire le langage dans le rock, lui empruntant ses mesures irrégulières et ses polyrythmes -, Frank Zappa a exploré et épuisé tous les genres, se payant même le luxe d’enregistrer deux disques avec le London Symphony Orchestra dans les années 80, et de voir trois de ses pièces musicales jouées par Pierre Boulez et l’Ensemble intercontemporain en 1984.
Devenu un véritable totem musical, doublé d’un narrateur hors pair et d’un très grinçant satiriste, qui se montrait capable de dézinguer aussi bien le flower power que le mode de vie des classes moyennes et de la bourgeoisie américaines, Frank Zappa fut sans conteste un grand compositeur extrêmement prolifique, et accessoirement aussi un très grand guitariste, qu’un cancer de la prostate emporta trop prématurément le 4 décembre 1993, à l’âge de 52 ans.
Génial huluberlu
“Dans mes compositions, j'ai recours à un système de poids, d'équilibres, de tensions et de relâchements maîtrisés - un système d'une certaine manière similaire à l'esthétique de Varèse", avait-il un jour confié. Il considérait également que “sans transgression de la norme, il n’y a pas de progrès possible. Mais avant de chercher à transgresser efficacement, on doit au moins s’être familiarisé à la règle, à la norme de laquelle on veut s’écarter.”
“L’esprit c’est comme un parachute, s’il reste fermé on s’écrase”, rappelait-il. Certaines de ses tirades lui ont valu quelques inimitiés. “Le jazz n’est pas mort, c’est juste qu’il a une drôle d’odeur”, a-t-il un jour déclaré. Dans la seconde moitié des années 80, alors que les bits informatiques caracolaient à la vitesse de pointe de 300 bits par seconde sur les réseaux, ce génial huluberlu avait imaginé (et déclaré publiquement) que la musique arriverait un jour à la maison par téléphone, et qu’on paierait un abonnement pour l’écouter. Quelle idée…
avec musicbusinessworldwide.com, musicweek.com, zappa-analysis.com
Playlist de l’article :