Spotify enregistre le premier bénéfice net annuel de son histoire
Le numéro un mondial du streaming musical revendique désormais 263 millions d’abonnés dans le monde (+ 11 % sur un an), et estime à 675 millions le nombre moyen de ses utilisateurs mensuels (+ 12 %).
Spotify a vu son chiffre d'affaires progresser de 18 % en glissement annuel sur l’ensemble de son exercice fiscal 2024, à 15,67 milliards d'euros, dont 13,81 milliards d’euros en provenance de l’abonnement (+ 19 %) et 1,85 milliards d’euros en provenance de la publicité (+ 10 %)1. Sa marge brute a été de 30% sur la période, contre 26 % en 2023. Elle est passée de 29 % à 33 % pour l’abonnement, et de 4% à 12 % pour la publicité.
La croissance de la marge brute de Spotify est principalement due à une progression de son chiffre d’affaires supérieure à celle du montant des royautés reversés aux ayants droit, reconnaît la compagnie, ce qui aurait tendance à accréditer la thèse de la journaliste américaine Liz Pelly selon laquelle la plateforme de streaming parvient à réduire le coût de ses revenus en agrémentant ses playlists contextuelles de productions de stock à bas coût2.
Spotify a réalisé un bénéfice opérationnel de 1,34 milliard d’euros en 2024, contre une perte opérationnelle de 505 millions d’euros en 2023, et posté le premier bénéfice net annuel de son histoire, à hauteur de 1,13 milliard d’euros, contre une perte nette de 532 millions d’euros l’année précédente. La plateforme prévoit d’atteindre une marge brute de 31,5 % au premier trimestre 2025, et de réaliser un bénéfice opérationnel de 548 millions d’euros sur la période (+ 226 % sur un an)
Le numéro un mondial du streaming musical revendique désormais 263 millions d’abonnés dans le monde (+ 11 % sur un an), dont 37 % en Europe (97,3 millions), 26 % aux Etats-Unis (68,3 millions), 22 % en Amérique Latine (57,8 millions) et 14 % dans le reste du monde (36,8 millions). Il estime à 675 millions le nombre moyen de ses utilisateurs mensuels (+ 12 % sur un an), dont 27 % en Europe (182,2 millions), 17 % aux Etats-Unis (114,7 millions), 22 % en Amérique Latine (148,5 millions) et 34 % dans le reste du monde (229,5 millions).
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Dans un livre paru le 8 janvier sous le titre Mood Machine, The Rise of Spotify and the Costs of the Perfect Playlist, la journaliste américaine Liz Pelly dénonce un programme mis en place par Spotify pour inciter fortement ses programmateurs à agrémenter ses playlists contextuelles ("Chill", "Ambient", "Deep Focus", "Sleep" ou "Jazz") de productions de stock à bas coût fournies par des sociétés comme Epidemic Sound, Firefly Entertainment ou Industria Works, sous couvert de faux noms d’artistes, afin de réduire le coût de ses revenus et d’augmenter sa marge bénéficiaire.